Programmation prénatale de l'acclimatation hématologique et respiratoire chez des rats de haute altitude
Fecha
2011Autor
Lemoine, Alejandra Jochmans
Lumbroso, Delphine
Villalpando, Gabriela
Gonzales, Marcelino
Soria, Rudy
Joseph, Vincent
Metadatos
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Nous avons testé l’hypothèse selon laquelle l’hypoxie prénatale chez le rat aurait des
conséquences à long terme sur l’acclimatation physiologique à la haute altitude. Des rats
vivant en haute altitude (3600m, La Paz, Bolivie) ont été exposés entre le 11e et le 20e jour
d’âge gestationnel à l’air ambiant (contrôles – Cont) ou à un environnement enrichi en O2
(32-35% O2 correspondant à une PO2 du niveau de la mer ; pnNorm). À 12 semaines, des
mesures d’hématocrite (Hct) et d’hémoglobine (Hb) ont été réalisées. Les paramètres
respiratoires de base, en réponse à une brève exposition à 32% d’O2 (révélant ainsi le
stimulus hypoxique ambiant) et en réponse à une exposition à 10% d’O2 (hypoxie sévère)
ont été mesurés. Comparés aux Cont, les rats mâles pnNorm ont un taux d’Hct et d’Hb plus
élevé, cet effet n’est pas retrouvé chez les femelles. La fréquence respiratoire de base est
plus faible aussi bien chez les mâles que chez les femelles. Les variations de fréquence
respiratoire en réponse aux expositions à 32% et 10% d’O2 sont similaires chez les mâles
comme chez les femelles pnNorm comparés aux Cont. La réponse ventilatoire observée
lors d’une exposition à 10% d’O2 est supérieure chez les femelles par rapport aux mâles
pour les deux groupes. Nous concluons de cette étude que l’hypoxie prénatale altère
l’acclimatation hématologique et respiratoire et, en particulier, pourrait prévenir le
développement d’une érythrocytose excessive chez les mâles vivant à haute altitude.
Supporté par CRSNG.